Oui, je ne suis pas parfait, et alors ?
Ce sont les échecs de la vie qui m'ont amené sur cette réflexion. Ou peut être le peu d'échec... ?? Je n'ai pas tout réussi dans ma vie, mais j'ai une certaine facilité dans mes entreprises, et lorsque je m'investis dans quelque chose, je le fais pleinement. Je n'arrive pas à faire les choses à moitié, j'ai un certain besoin de perfectionnisme, alors je fais les choses avec passion.
Mes études ont été plus ou moins réussies, je suis plutôt fier de ma vie professionnelle et de mon travail. Mes clients sont en général content de moi, je pense être apprécié de mes amis et des gens qui m'entourent. Et pourtant, ces temps-ci j'ai l'impression de ne pas savoir quoi faire, sans cesse à me questionner et à me demander "pourquoi" ?
Pourquoi est-ce que ma vie sentimentale me semble être une suite de souffrances et de mensonges ? pourquoi je me torture en ayant l'impression de ne jamais assez en faire pour les autres ? pourquoi j'ai toujours tendance à être dur avec moi-même ?
Ces "échecs" de la vie, qui sont peut-être trop rares pour moi, ont tendance à me miner le moral... Il y a certaines souffrances qui sont facilement dépassables, d'autres non, selon son propre degré de tolérance. Actuellement, je me sens en eaux troubles, à chercher à faire le vide en moi et accepter l'inacceptable.
Chacun a ses convictions et cherche à impliquer les autres dans celles-ci. Et lorsqu'on se sent trahi, lorsqu'on ne comprend plus les réactions des gens, on se bloque, on reste perturbé, ne sachant pas de quelle manière réagir, se demandant ou se trouve la ou les raisons qui ont amené dans une situation inéluctable mais sans happy end. Et c'est peut être ce manque d'échec qui ne m'a pas appris à relativiser et accepter les choses telles qu'elles sont, pas toujours logiques, rarement justes...
Alors oui, je ne suis pas parfait, je suis comme les autres, avec mes failles et mes défauts :
- introverti, trop sensible, j'ai peur d'aller vers les gens, de communiquer mes sentiments (mais je me suis déjà bien étalé sur le sujet dans d'autres billets)
- manque d'ambition, je préfère attendre pour voir ce qui va se passer à la place de chercher à aller de l'avant
- trop naïf, trop franc, je donne ma confiance sans retenue. Je pars du principe que les gens sont bons et je me fais une opinion sur eux au fur et à mesure
- torturé par des choses qui dépassent parfois mes possibilités ou simplement mon cadre de pensée, donc torturé pour pas grand chose...
- rancunier... ce qui est fait est fait. Toutes les excuses du monde ne pourront pas enlever les blessures de l'âme. Et ce sont ces blessures qui font notre expérience de vie, qui font que nous sommes ce que nous sommes, que nous réagissons de telle ou telle manière dans une situation qui s'offre ou s'impose à nous
- parfois paresseux et trop timide, j'ai souvent préféré rester chez moi plutôt que de sortir alors que des gens espéraient me voir faire partie de la fête.
- besoin de reconnaissance, besoin qu'on voie que j'existe, besoin de me sentir utile, de me sentir aimé, besoin de sentir que ce que j'entreprends fait plaisir aux gens
- peur de blesser les autres, donc je reste muet plutôt que d'aborder les sujets qui peuvent fâcher...
- cherche souvent à éviter les conflits par l'agressivité ou le mutisme
- peur de me retrouver seul, [mode cynique]mais c'est le cas aujourd'hui donc pas vraiment le choix que de l'affronter[fin mode cynique]
- avocat du diable... même si je suis en accord avec l'autre, je trouve quand même moyen de vouloir le confronter à un mode de pensée différent, pour lui faire voir qu'il y a d'autres manières de voir les choses
MAIS !!!
car heureusement, il y a un grand "mais"
Mais j'ai aussi mes qualités :
- passionné, je m'investis à fond quand je trouve un projet intéressant. Je vais au bout des choses, je ne m'arrête pas tant que tout n'est pas parfait
- perfectionniste, j'ai le souci du détail et j'aime que les choses soient propres, sans ambiguïté
- sportif dans l'âme, j'adore le sport, me défouler, sentir que je vis, que je suis capable de milles prouesses (la capoeïra est d'ailleurs un excellent sport pour ce genre de sensation). J'essaye d'ailleurs de vivre ma vie "sportivement", en choisissant souvent la voie de l'effort plutôt que celle de la facilité
- juste, j'essaie de vivre dignement ma vie, de tenir les promesses que je fais. Les tortures que je m'infligent font peut être aussi partie de cette qualité. Sans cesse tiraillé entre le besoin d'être bon et la sensation d'être ou d'avoir été manipulé, à se demander parfois si il vaudrai mieux faire comme la société et chercher à simplement vivre sa vie en profitant des autres ou continuer à se battre, à avoir des convictions et devoir en souffrir par perte de confiance en soi
- gentil et généreux, je n'hésite pas à donner de ma personne pour faire plaisir aux gens que j'apprécie